Maud Renard, de Gyn'emotion

Maud, (presque) 35ans, est un vrai un couteau suisse ! Formée en danse classique mais aussi en architecture, elle a beaucoup navigué entre ces deux eaux. Par la suite, elle est partie vivre en Colombie où elle a découvert la gynécologie naturelle. C’est par un autre prisme que la gynécologie « classique » qu’elle a décidé de créer la gynécologie émotionnelle. Couteau suisse toujours, elle a aussi construit sa Tinyhouse dans laquelle elle vit depuis 1 an !

Portrait spécifique aujourd’hui car elle n’est pas atteinte d’endométriose. Elle a découvert cette maladie il y a moins de 5 ans par le biais d’une amie qui était suspectée d’en avoir une. Mais son approche est tellement intéressante que je ne pouvais pas passer à côté 😉

Maud a découvert l’endométriose en Colombie grâce à une de ses enseignantes en gynécologie naturelle. C’est une maladie beaucoup plus commune qu’on ne le pense et surtout très peu étudiée. Elle a ensuite fait ses propres recherches côté français et a été surprise que cette maladie soit si mal connue alors qu’elle touche 1 femme menstruée sur 10.

Gyn’Emotion, l’accompagnement par la gynécologie émotionnelle

La gyn’émotion est la contraction de gynécologie et émotion.

C’est une discipline que Maud a créée après avoir reçu des enseignements en gynécologie naturelle, mais aussi par l’auto-observation gynécologique et son expérience en tant qu’accompagnante. C’est un cocktail de savoirs.

Cette discipline mène à la recherche et à la compréhension des dysfonctionnements du cycle menstruel et des maladies gynécologiques à travers le prisme des émotions. C’est ce qu’on appelle le décodage biologique, ce fameux langage des oiseaux où la maladie se dit « le mal a dit ».

Chaque émotion que nous vivons passe par notre corps : celui-ci s’exprime parfois dans la joie mais souvent (et hélas) dans la douleur. Il nous permet ainsi de la transmettre si l’émotion n’a pas été entendue d’une autre manière.

La gyn’émotion n’a pas pour but de soigner mais de comprendre ce que le corps veut nous dire. Et souvent la compréhension permet ensuite d’alléger le poids de la maladie.

La gynécologie émotionnelle pour aider à comprendre

L’endométriose comme toutes les « mal-a-dit » a des symboliques émotionnelles. Les décoder passe d’abord par la compréhension : quels organes, pourquoi ceux-là en particulier, et aussi la symbolique du fonctionnement de la maladie en elle-même.

On va chercher à comprendre ce qui s’est passé au moment du déclenchement de l’endométriose.

Et il y a enfin toute la sphère transgénérationnelle ! Il est important d’aller voir la lignée de la personne, de chercher des proches avec des antécédents de la maladie ou des émotions particulières qui auraient préparé un terrain spécifique à l’apparition de l’endométriose. C’est une recherche de fond pour la personne par le biais de ses émotions présentes, passées et transgénérationnelles.

Se réapproprier son corps en tant que femme

La gynécologie émotionnelle est là pour rétablir le lien entre corps et mental : séparer les deux c’est comme vivre en couple sans jamais pouvoir se parler… une histoire d’amour ne peut pas marcher sans communication !

Et nous avons besoin de (re)créer une histoire d’amour avec son corps pour qu’il fonctionne bien.

Mais pour (re)créer ce lien, il est important de se connaître.

Et ça passe notamment par l’apprentissage anatomique, hormonal, psychologique avant même d’aller chercher dans ses propres émotions.

Lorsqu’une personne a vécu une opération gynécologique, son corps s’est modifié. Elle a besoin de savoir ce qui s’est passé, ce qui a été retiré, pourquoi et où.

Cela semble logique mais bon nombre de personnes ne savent pas quelle opération elles ont eu et pourquoi cette opération en particulier. C’est pourtant la base.

Ensuite c’est renouer avec ce corps, l’accepter de nouveau comme il est.

La gyn’émotion permet de traverser émotionnellement cette opération et voir quelle symbolique elle implique pour la personne.

Etre accompagnante en gynécologie émotionnelle

En gyn’émotion comme partout, il n’y a pas de recette miracle ! On ne cherche pas le « comment » mais le « pourquoi » nous vivons ça. Lorsque les personnes viennent voir Maud, elles ont déjà fait le tour de beaucoup de thérapies dont le « pourquoi » n’a toujours pas eu de réponse.

Ça implique d’être prête à écouter le message du le corps, être prête à entendre cette réponse, et c’est parfois plus difficile que ça en a l’air.

Ses conseils

Au diagnostic :

  • Prendre le diagnostic comme une nouvelle expérience à vivre. De nombreuses femmes disent que si elles n’avaient pas été malades, elles n’auraient jamais été sensibilisées au cycle menstruel, ou su comment fonctionne leur sphère gynécologique, elles ne se seraient jamais penchées sur la nutrition.

Ça peut aller même jusqu’à se sensibiliser à l’écologie car on sait maintenant que les perturbateurs endocriniens (qui sont partout dans les plastiques) peuvent jouer un rôle dans cette maladie. Même si elle apporte son lot de douleur, elle apporte aussi son lot de richesses.

Au quotidien :

  • Se connaître physiquement : savoir où est son utérus, son vagin, ses ovaires, se mettre en contact avec eux physiquement.

  • Comprendre l’endométriose :  comment ça fonctionne ? quel est le rôle de l’endomètre ? Même si on connaît peu de chose sur cette maladie, il y a tout de même des principes de fond sur son fonctionnement.

  • Essayer de comprendre le « pourquoi » à tout cela…

  • Parler à son utérus ! Qu’il soit présent physiquement ou bien qu’il soit juste énergétiquement là, l’utérus a son langage. Vous pouvez communiquer avec lui, le rassurer, l’aimer, lui dire parfois qu’il vous embête, vous pouvez même être en colère contre lui mais parler lui, si vous lui parlez alors ça veut dire que le contact est revenu et il va se sentir entendu…

Je trouve cette approche vraiment intéressante pour se reconnecter avec son corps et ses émotions ! C'est un travail qui peut être long, compliqué, peut-être même douloureux mais qui s'avère nécessaire.

Retrouvez Maud sur son site et sur Instagram !

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Chris Martin-Passalacqua, de Nanaturopathe

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Claire Buret et Julie Goudreault, du podcast Endo.ed