Mon Histoire

🧖‍♀️ Se réapproprier son corps après l’opération

Je me souviens encore de mon réveil cet après-midi là. La sensation d’un corps lourd et douloureux. Un corps qui n’est pas le mien. Et pourtant. Je suis bien dedans.

La première étape a été de réapprendre les gestes du quotidien. Se lever, marcher, se laver. Même manger était épuisant. Quand le corps ne peut rien, on a le temps de penser, de réfléchir, de divaguer, et même essayer de ne penser à rien.

Poser son cerveau. Laisser les idées passer. Juste passer. Sinon, le vide.

Les infirmières étaient bien entendu là, bienveillantes et aidantes, pour aider, pour soutenir, pour accompagner.

Tu as 24 ans, ton corps en a 40 de plus.

Alors comment se réapproprier son corps au quotidien ?

_ Réfléchir

Penser la maladie : pourquoi, comment. Est-ce un message ? C’était peut être une façon de me recentrer sur mon corps, que j’avais trop longtemps tyrannisé, balloté, désaimé…

Puis aussi de me le réapproprier et le chérir après toute cette douleur.

_Donner une nouvelle ampleur aux gestes simples

Prendre conscience des gestes de soin : un gommage, l’application d’une crème, les massages…

Faire les courses : bien se nourrir, manger avec lenteur, des aliments sains qui nous font plaisir…

_Laisser une place aux nouveaux ressentis

Faire du Yoga & du Pilates : dénouement des tensions, étirements des zones sensibles, connaître ses limites et savoir les dépasser quand c’est le moment et quand le corps est prêt.

Et vous, comment vous êtes vous réappropriés votre corps après une ou plusieurs opérations ?

corps et soin après l'opération

Mon Histoire

✍️ Le rendez-vous annuel

Here we are ! Le fameux « rendez-vous annuel ».

« Ça va ? » – Oui.

« Vos douleurs ? Sur une échelle de 1 à 5 ? » – Ben toujours. Mais ça se calme, ça dépend en fait. C’est plus par crises qu’en continu. Là maintenant 2, mais des fois 0, des fois 4.

« Et Androcur, on continue? » – J’ai trop galéré pour trouver un traitement qui me convient, je le garde pour l’instant, on verra bien.

« Vous aviez fait une IRM cérébrale de contrôle ? – Oui, l’année dernière mais j’ai jamais eu les résultats.

« Ah oui je les ai, tout est ok, vous avez juste une sinusite chronique. » – A bon. Depuis quand. J’ai quand même demandé si elle ne s’était pas trompée de patiente, elle a douté quelques secondes. Hin hin.

« D’autres questions ?  » – Ben euh oui la congélation d’ovocytes.

« Vous avez un chéri ? C’est le bon ? » – Hin hin. Ben j’espère bien mais on ne sait jamais.

« On préfère laisser faire la nature avant de l’envisager » – Oui mais j’ai 28 ans et euh je suis pas du tout dans une perspective bébé à vrai dire. Ni maintenant ni dans les 3 ans.

« Ah. Oui. Bon. Si effectivement vous n’envisagez rien avant 30 ans, ça peut être une bonne idée, surtout que vous avez été opérée et que votre réserve ovarienne est plus faible » – Super. Ça me rappelle une radiologue qui m’avait dit que j’avais quasiment plus d’ovaire droit. Vu la douleur des fois, je te rassure, il doit m’en rester un peu.

« C’est un traitement lourd. Piqûres d’hormones tous les jours jusqu’à ce soit ok. Et ça ne garantit pas une réussite. Je vous redirige vers mes collègues » – Ben oui je veux bien juste avoir des infos, si je veux espérer peut être éventuellement pourquoi pas avoir au moins un enfant un jour en bon état ça pourrait valoir le coup.

C’est quand même étrange d’envisager quelque chose qu’on n’envisage pas, vous voyez ce que je veux dire ? Je dois anticiper un désir que je n’ai pas encore. C’est hyper bizarre en vrai.

Et voilà, je repars avec 2 ordonnances et une recommandation. Et c’est tout. Je peux continuer ma vie.

C’est la petite piqûre de rappel de ta maladie alors que, perso, je ne me suis jamais sentie « malade », et encore moins « malade chronique », sauf dans les crises de douleurs et de fatigue.

Dire que je peux vivre ma vie à peu près normalement, je pense à toutes ces femmes qui souffrent et qui ne peuvent pas vivre leur vie. A vous toutes, je vous souhaite tout le courage que vous méritez.

Et vous, votre rendez-vous annuel (ou plus), ça donne quoi ?

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