Au Quotidien

4 idées reçues sur les culottes menstruelles et l’endométriose

Selon les endométrioses, il est possible d’avoir des règles plus ou moins abondantes : c’est ce qu’on appelle les ménorragies. Elles peuvent s’avérer très handicapantes au quotidien : le nombre de fois où je me suis retrouvée tachée 😰 et même avec des serviettes hygiéniques ! Il y a un peu plus de deux ans, j’ai découvert les culottes menstruelles… et je vous raconte comment elles ont changé ma vie au quotidien avec une endométriose ! Découvrez 4 idées reçues sur les culottes menstruelles 😊

Idée reçue n°1 : Elles ne sont pas adaptées et confortables

Un premier ressenti quand j’ai porté une culotte menstruelle : la liberté ! Je pouvais enfin laisser libre cours à mon flux, sans me soucier des conséquences.

De plus, de nombreuses culottes menstruelles sont des culottes hautes : protégeant le ventre, elles améliorent votre confort au quotidien avec une endométriose.

Les culottes menstruelles peuvent éviter le port du tampon, leur utilisation pouvant parfois provoquer le syndrome du choc toxique. Il est donc plutôt conseillé de laisser les règles s’écouler… et de favoriser les culottes menstruelles et les serviettes hygiéniques !

Dans mon utilisation des culottes menstruelles, je n’ai eu que peu de mauvaises surprises. Pourtant, mon flux est très important !

J’ai 4 culottes menstruelles de marques différentes :

  • Réjeanne
  • Moodz
  • Monoprix
  • Saforelle

Je vous en parle juste en dessous 😉

Un vrai travail est fait aujourd’hui de la part des marques : coton bio, technologie approuvée, tests d’absorption…

Vous souhaitez vous lancer ? N’hésitez plus ! Il existe souvent des promotions sur certaines marques.

💡 Petit conseil : testez plusieurs marques 😉

Idée reçue n°2 : Elle ne sont pas fiables

FAUX !

Un autre avantage des culottes menstruelles : vous pouvez plus facilement gérer les flux de vos règles !

J’avais beaucoup d’appréhension par rapport à mes règles abondantes et mon endométriose : les culottes menstruelles allaient-elles tenir le coup ?

De nombreuses marques proposent différents flux, en fonction des vôtres. Mon flux étant assez abondant, j’essaie de prendre systématiquement ce type de culottes.

Il existe de nombreuses marques de culottes menstruelles, plus ou moins fiables.

La marque que j’ai testée et qui tient (vraiment) les flux abondants : Réjeanne !

Suivie de Moodz et Saforelle, et enfin Monoprix (malheureusement, malgré le choix du flux abondant, elle n’a pas bien tenu…)

Si je veux sortir en toute sécurité, je sais que ma culotte Réjeanne fera le boulot. Moodz et Saforelle aussi, mais plutôt en fin de règles.

Idée reçue n°3 : Elles ne sont pas si écolos

VRAI… et FAUX !

11 000 : c’est le nombre de tampons ou de serviettes hygiéniques qu’une femme utiliserait dans une vie. Les culottes menstruelles ont donc un autre atout majeur : elles sont plutôt écolos !

Avec des culottes menstruelles, c’est du zéro déchet ! Enfin presque… Car il peut arriver de combiner une culotte menstruelle et une protection périodique.

Au regard de mon endométriose, j’opte systématiquement pour des protections hygiéniques bio, en coton et garanties sans plastique.

C’est donc plus écolo que d’utiliser des protections menstruelles systématiques : et comme tout, il y a un juste milieu ! L’idée est de pouvoir ajuster son utilisation, en fonction de son cycle menstruel et donc de son flux.

Il faut également consommer de l’eau pour les laver : il est possible d’utiliser une simple bassine pour les rincer. Selon les marques, elles passent également à la machine !

Idée reçue n°4 : Elles sont chères

FAUX !

A l’achat, les culottes menstruelles peuvent te sembler chères : surtout si tu les compares à l’achat des serviettes hygiéniques !

Mais il y a des éléments cachés : la conception, la fabrication, la vente… Au final, vous allez forcément vous y retrouver.

Si en plus, vous combinez protections, culottes et cup menstruelles, vous réduirez forcément vos frais !

Alors certes, elles représente un investissement, mais c’est pour la bonne cause 🙂

Culotte menstruelle et endométriose : oui ça matche ! Tout dépend aussi des préférences et des pratiques… Certaines seront plus l’aise avec une cup. Le principal étant que vous soyez bien, à l’aise et en confiance avec votre protection ! Vous souhaitez gagner en confort au quotidien (aussi) dans votre dressing ? Retrouvez mon article dédié !

Et vous, que pensez-vous des culottes menstruelles ? Partagez votre expérience !

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Les plantes pour soulager l’endométriose

Actuellement en formation Endocoaching avec Chris Martin-Passalacqua, j’apprends de plus en plus de choses passionnantes sur l’accompagnement holistique des femmes atteintes d’endométriose. Je me documente aussi en parallèle. C’est pourquoi il me semblait important aujourd’hui de parler avec vous des plantes qui peuvent soulager l’endométriose et ce, au quotidien. Faisons un petit tour ensemble de ces plantes qui peuvent soulager votre endométriose au quotidien !

Soulager les symptômes de l’endométriose

Soulager une endométriose peut s’avérer un vrai parcours du combattant. Contraception hormonale ou pas. La nature a cependant bien fait les choses et nous a offert des plantes, à nous les femmes, pour soulager l’endométriose.

Les grandes plantes pour soulager les symptômes (et conséquences indirectes) de l’endométriose sont :

  • Le framboisier : les feuilles de framboisier sont parfaites pour réduire les douleurs menstruelles et réguler le cycle, de préférence en tisane. Le framboisier permet aussi de limiter le cholestérol.
  • L’ortie : elle vous aide à réduire les règles abondantes et compenser la perte de ferritine, due notamment aux menstruations importantes. Elle se prend en soupe, en tisane ou en accompagnement de vos plats.
  • L’achillée millefeuille : elle contrôle la production d’oestrogènes et diminue l’impact des perturbateurs endocriniens. Elle soulage les douleurs de règles et soutient le foie dans son rôle dépuratif.
  • Le pissenlit : avec le chardon-marie, il aide le foie à se régénérer et à éliminer les xénooestrogènes, produites par les perturbateurs endocriniens.
  • Le curcuma : c’est un excellent anti-oxydant et un anti-inflammatoire puissant.
  • Le gattilier : il rééquilibre la production de progestérone en cas d’insuffisance. Il se consomme en décoction ou en gélule. Il s’utilise sous surveillance médicale.
  • Le thé vert : comme le resvératrol ou le pycnogenol, il réduit le stress oxydatif et permet de diminuer l’inflammation. Favorisez le matcha : il est très riche en EGCG, un type de catéchine présent en majorité dans le thé vert.

Réduire le syndrome pré-menstruel

Le syndrome pré-menstruel correspond à la chute des hormones en fin de cycle. C’est un vrai problème pour beaucoup de femmes : acné, migraines, tensions mammaires… bref, un grand moment pour la plupart d’entre nous ! Surtout avec une endométriose, ces symptômes peuvent être d’autant plus douloureux et difficiles à vivre.

Heureusement, il existe plusieurs plantes qui peuvent vous soulager :

  • La bardane : elle permet de faciliter l’élimination par les reins et stimule le foie. C’est la plante par excellence pour le traitement de l’acné. Son efficacité est redoublée en l’utilisant fraîche. Elle se prend en complément d’une alimentation équilibrée et riche en oméga-3,6 et 9 et en limitant sucres et produits laitiers.
  • La camomille : il en existe de différentes sortes. La Matricaria discoida soulage vos douleurs de règles et aide à nettoyer votre foie, d’autant plus nécessaire si vous prenez un traitement hormonal. La Matricaria recutita évite les spasmes et facilite la digestion. Son pouvoir inflammatoire est très puissant. Elle aide également à soigner les cystites. Elle soulage également à apaiser les migraines. Enfin, elle détend suite à un choc émotionnel.
  • L’onagre : elle permet un rééquilibrage hormonal et réduit les tensions mammaires. En massage ou en comprimés.
  • La lavande officinale et la sauge sclarée : elles sont idéales pour réduire les troubles de l’humeur. Attention toutefois à la sauge : il existe beaucoup de contre-indications, c’est pourquoi vous devez vous faire accompagner prar un professionnel.

ATTENTION : L’utilisation de plantes de toutes ces plantes nécessite un petit passage chez un phytothérapeute, un aromathérapeute ou un naturopathe. Ces professionnels vous guideront vers les plantes les plus appropriées à vous et à votre terrain 😊

Cette petite liste de plantes vous permettra de bien débuter et de poser les bonnes questions au professionnel qui vous recevra. Les plantes pour soulager l’endométriose sont nombreuses mais nécessitent une adaptation pour chacune d’entre nous. Elles sont complémentaires à une prise en charge plus « classique » et aux médecines alternatives. Pour info ou pour rappel, retrouvez mon article sur les médecines complémentaires !

Et vous, utilisez-vous des plantes au quotidien ? Lesquelles ?

Sources : La Phytothérapie de la femme, Fabienne GODDYN, Rustica Editions – Plantes & Santé n°216, septembre 2020.

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Poser les bonnes questions pour comprendre son endométriose

Endométriose. Il y a quelques années, cette maladie était encore inconnue pour la plupart des patientes et des médecins. Et pourtant, 180 millions de femmes sont touchées dans le monde. Certains aspects restent toutefois obscurs comme l’origine et les causes de l’endométriose. Aujourd’hui, grâce aux associations de patientes, il est possible de comprendre son endométriose. D’avoir des réponses à nos questions. Savoir poser les bonnes questions pour comprendre sa maladie est un bon début pour mieux l’appréhender !

Que demander lors d’un diagnostic d’endométriose ?

Avant tout, parlez à votre médecin. Il est important de lui communiquer vos symptômes tels que la douleur, la fatigue, les malaises… Ce sont des indicateurs majeurs dans la première phase de prise en charge. Les gynécologues sensibilisés à cette maladie sauront vous orienter pour un diagnostic fiable. L’échographie endo-vaginale est actuellement l’examen de référence pour le diagnostic. N’hésitez pas à aller consulter dans un centre spécialisé.

Si vous êtes diagnostiquée, n’hésitez pas à exposer vos appréhensions et vos interrogations à votre médecin, il est là pour ça. Pour vous aider, voici une petite liste qui vous permettra de mieux comprendre votre endométriose :

  • Qu’est-ce que l’endométriose ?
  • Quel type d’endométriose j’ai ?
  • Dois-je faire des examens ? Si oui, lesquels et à quelle fréquence ? Comment se déroulent-ils ?
  • Vais-je devoir me faire opérer ?
  • Comment puis-je soulager mes douleurs ?
  • Puis-je me tourner vers les médecines complémentaires ?

Si vous avez une opération de prévue, n’hésitez pas à poser vos questions au chirurgien :

  • Quel type d’opération vais-je avoir ? (Coelioscopie ou laparoscopie ?)
  • Quelles séquelles possibles ?
  • Combien de temps pour me rétablir ?
  • Comment me préparer au mieux à cette opération ?

Sachez que votre médecin n’aura malheureusement pas la réponse à toutes vos questions… Il pourra cependant vous orienter vers des spécialistes notamment de la douleur (on les appelle « algologues »).

N’hésitez pas à consulter des spécialistes dédiés via les annuaires d’Endofrance, Resendo ou Mapatho.

Quelles questions poser lors d’un suivi et/ou d’un accompagnement ?

Comprendre son endométriose, c’est aussi apprendre à l’accepter et à vivre avec. N’hésitez pas à communiquer avec les professionnels qui vous accompagnent : ils sont là pour vous ! Ils sont là pour vous aider et vous guider dans votre parcours. Mais alors que leur demander dans le cadre d’un suivi ? Voici quelques questions à envisager :

  • Quels examens dois-je effectuer ? Un bilan sanguin ? Une échographie ? Une IRM ? A quelle fréquence ? Pourquoi celui-là plutôt qu’un autre ?
  • Si je prends la pilule, quel suivi ?
  • Quelles solutions pour les maux quotidiens (douleurs, fatigue, faim…) ?
  • Quelle prise en charge complémentaire si j’ai une autre maladie chronique ?
  • Quelles démarches si j’ai un projet bébé ? Maintenant ou plus tard ?
  • Vers qui me tourner pour rencontrer des femmes qui ont une endométriose ?
  • Je veux essayer de comprendre cette maladie : comment faire ?

Pour les femmes en protocole de congélation d’ovocytes, n’hésitez pas à poser les questions suivantes à la sage-femme et/ou au médecin qu vous suit :

  • Pourquoi utiliser ce traitement plutôt qu’un autre ?
  • Pourquoi le choix de ce dosage ?
  • Pouvez-vous me ré-expliquer la procédure ?
  • Dois-je faire mes injections seule ?
  • Où et quand faire mes examens ?

Rassurez-vous, vous aurez forcément des explications, surtout sur la procédure. Mais n’hésitez pas à faire répéter pour comprendre au mieux ce qui se passe pour vous !

Cette liste est non exhaustive mais pourra vous permettre d’avoir un premier guide dans votre suivi. 😊

Comprendre son endométriose, c’est s’approprier la maladie. Car il y a autant d’endométrioses que de femmes. Mais malgré toutes vos singularités, il est possible de se faire accompagner ! Beaucoup de femmes se révèlent à travers ces accompagnements ! Vous pouvez découvrir certains témoignages dans Portraits de femmes 😊

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Dressing d’endogirls : quels vêtements pour éviter les irritations cicatricielles ?

L’endométriose est une maladie chronique douloureuse. Les femmes atteintes ont souvent des douleurs intenses dans les sphères gynécologiques et intestinales. D’autres douleurs existent, dont on parle peu : les douleurs cicatricielles. La coelioscopie est une chirurgie mini-invasive, avec des effets secondaires moindres. Mais il existe des petites cicatrices, dues aux incisions de l’opération. Ces cicatrices peuvent être douloureuses en interne, à cause des adhérences. Elles sont aussi très douloureuses en externe, notamment lors des frottements avec les vêtements. Or, il devient compliqué d’adapter son dressing : les cicatrices se situent sur le bas ventre ou au niveau de la ceinture abdominale et porter un vêtement devient un calvaire. Voici quelques conseils de vêtements pour éviter les irritations cicatricielles !

Les jupes et jeans taille haute

Et oui ! Dans le top des vêtements pour éviter les irritations cicatricielles… Les tailles hautes ! Certes, elles sont à la mode. Mais pas que. Elles présentent un grand nombre d’avantages pour nous, les endogirls :

  • La taille s’arrête… à la taille. Juste au-dessus du nombril. Le tissu couvre toutes les parties qui pourraient être douloureuses. C’est quand même plutôt pratique. 😉
  • Les tailles hautes mettent en valeur toutes les tailles et toutes les formes. Et ça, c’est une très bonne nouvelle !
  • Les tailles hautes sont confortables et bien pratiques en cas d’endobelly. 😉

Quelques exemples de vêtements à porter taille haute : les jeans bien sûr, mais aussi les jupes (courtes ou longues) et les jupes culottes (vous pouvez en trouver des très jolies et agréables à porter).

Les robes

Je suis une grande fan des robes ! En plus d’être pratiques, elles nous permettent de ne pas se prendre la tête : et oui, pas besoin de se demander si c’est « assorti » … En une ou plusieurs pièces de tissus, elles évitent les frottements sur les irritations cicatricielles.

Il existe différents types de robes en fonction des morphologies. N’étant pas une blogueuse mode non plus, je vais vous donner quelques modèles courants et canons :

  • La robe maxi. Fraîcheur et style sont au rendez-vous ! Elle est géniale pour l’été. Choisissez un petit imprimé sympa pour l’esprit estival. Avantage : elle convient à toutes les morphologies.
  • La mini robe. Elles sont toujours sympas à porter avec un collant ou un legging !
  • La robe-pull. Elle donne un look sporty et se porte parfaitement avec un legging et des baskets ! A mettre dans tous les dressings. 😉
  • La robe droite. C’est une forme courante de la petite robe noire. Une petite pièce à toujours avoir chez soi !

Les leggings

Perso, je vis d’amour, d’eau fraîche et de leggings (et collants). Portés taille haute, ils peuvent faire office de pantalon (à choisir plutôt épais). Quelques conseils pour bien choisir votre legging :

  • Faites attention à la matière choisie. Privilégiez les matières naturelles, style coton. Pour le sport, optez pour une matière anti-transpirante comme l’élasthanne.
  • Noir ou imprimé, vous choisissez ! Mais n’oubliez pas dans quel contexte vous le portez… Au bureau ou pour sortir, il faut bien le choisir et l’assumer 😊
  • Il existe des leggings courts et longs. Vous pouvez privilégier le modèle court pour l’été ! Le modèle long est aussi pratique en toute saison, sous une jupe ou une robe.

L’endométriose est une maladie féminine. Mais elle ne doit pas pour autant vous empêcher d’être femme ! La féminité passe par plusieurs biais, et les vêtements peuvent en faire partie. Alors n’empêchez pas la maladie de vous permettre d’être une femme, et ce, peu importe la manière ! Se réapproprier sa féminité c’est (aussi) se réapproprier son corps, notamment après une opération. Retrouvez mon article sur la réappropriation du corps après une opération juste ici !

vêtements endogirls
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Faire une demande d’ALD : quelles démarches ?

L’endométriose est une maladie féminine chronique. Elle affecte la sphère gynécologique : les ovaires, l’utérus et/ou les ligaments. Mais elle peut toucher d’autres organes tels que les intestins, les poumons ou le cerveau. L’endométriose est aussi une maladie de douleur. Toutes les femmes atteintes sont affectées de manière différente. En effet, certaines femmes peuvent souffrir plus que d’autres, et ce, peu importe le stade de la maladie. Une femme atteinte d’une endométriose profonde peut souffrir de façon moindre qu’une femme avec une atteinte superficielle. Les douleurs peuvent invalider les femmes dans leur vie de tous les jours. Faire une demande d’ALD peut être une solution afin de pouvoir mieux vivre sa maladie. Nous allons voir ensemble les étapes à suivre !

Qu’est-ce qu’une ALD ?

L’ALD (ou Affection Longue Durée) est un dispositif médical destiné aux patients souffrant d’une maladie sévère. Reconnue, l’ALD peut soulager significativement la vie des patients. Il existe deux types d’ALD : les ALD exonérantes et les ALD non exonérantes.

  • L’ALD exonérante concerne les affections nécessitant un traitement long, chronique et coûteux. Elle consiste à supprimer le ticket modérateur : il s’agit des frais restants à votre charge après la prise en charge par l’Assurance Maladie. L’endométriose n’est malheureusement pas encore intégrée à la liste des maladies chroniques. Votre dossier sera accepté en tant qu’«Affection hors liste» (dite ALD 31).
  • L’ALD non exonérante concerne des maladies n’ouvrant pas droit à l’exonération du ticket modérateur. Elle concerne également les traitements d’une durée inférieure ou égale à six mois.

Vous l’avez compris, l’ALD exonérante vous assure un traitement adapté et remboursé !

Comment demander une ALD ?

L’ALD mobilise différents acteurs du secteur médical. Le patient bien sûr. Mais aussi le médecin traitant et les spécialistes de l’affection. Faire une demande d’ALD comprend trois étapes :

  • La définition du protocole de soin avec votre médecin traitant. Il peut être établi avec des médecins spécialistes de la pathologie. Le protocole définit les soins et traitements nécessaires.
  • Le dépôt de la demande. L’Assurance Maladie étudie votre dossier et donne (ou non) son accord pour une prise en charge à 100%.
  • Le remboursement. Votre ordonnance « bizone » vous indique les remboursements à 100 % dans la partie haute du document. La partie basse est dédié aux soins non liés à votre Affection Longue Durée, remboursés au taux normal de la Sécurité Sociale.

EndoFrance a noté des inégalités régionales au niveau des ALD hors liste. N’hésitez donc pas à renouveler votre demande si vous l’estimez juste.

ALD : quelle place pour le temps partiel thérapeutique ?

Dans le cadre de votre ALD, vous pouvez demander un temps partiel thérapeutique (ou mi-temps thérapeutique). Il vous permet d’aménager votre temps de travail : le mi-temps à proprement parlé n’est pas systématique. Depuis fin 2019, cette demande n’est plus obligatoirement précédée d’un arrêt de travail : vous pouvez demander un temps partiel thérapeutique sans arrêt de travail préalable.

Pour faire une demande de temps partiel thérapeutique, il faut :

  • Une prescription de son médecin traitant précisant le pourcentage de reprise d’activité.
  • L’accord de l’employeur : vous définissez avec lui les modalités du mi-temps thérapeutique.
  • Une visite médicale auprès du médecin du travail, qui vous donnera son accord.
  • L’accord du médecin conseil de l’Assurance Maladie. C’est lui qui valide la demande.

N’hésitez pas à consulter votre médecin traitant pour en parler avec lui.

ALD : quelle rémunération ?

Il existe deux sources de rémunération :

  • La rémunération versée par l’employeur pour l’activité partielle.
  • Les Indemnités Journalières de Sécurité Sociale (ou IJSS). Elles sont versées par l’Assurance Maladie.

Le cumul de ces deux sources ne peut pas excéder la rémunération prévue dans le cas d’un temps plein. Il n’y a pas de complément à faire pour l’employeur, sauf s’il est prévu dans la convention collective.  La rémunération pendant le mi-temps thérapeutique est de 1 à 3 ans maximum. Vous recevrez tous les mois une attestation de salaire.

L’endométriose n’est pas une maladie reconnue en tant que « maladie chronique ». Les associations de patientes se mobilisent depuis longtemps pour la faire reconnaître. Si vous souffrez d’une endométriose invalidante, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre médecin traitant. Il vous aidera dans l’établissement du parcours de soin. Le chemin peut être long mais il en vaut la peine : alors battez-vous ! Si vous souffrez, n’hésitez pas à faire appel aux médecines complémentaires. Elles peuvent être d’un grand secours pour soulager les douleurs chroniques. Retrouvez mes conseils Bien-être pour accompagner votre parcours 😊

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